FFGL - Le Fort Lambert

Frënn vun der Festungsgeschicht Lëtzebuerg - a.s.b.l.

Le Fort Lambert

Le célèbre ingénieur militaire français Vauban entame en 1685 la construction de la redoute, composée d'une tour d'infanterie à un étage et entourée d'un large et profond fossé. Une galerie établit la liaison avec le fossé du contre-garde du ravelin Jost-Camus. Pour accéder à la tour on franchit d'abord la caponnière pour rejoindre ensuite l'escalier qui donne sur la galerie de défense. Les casemates de contrescarpe et le circuit intérieur des contre-mines renforcent le caractère défensif de la tour. Des mines de destruction permettent en cas de besoin de rendre l'ouvrage inutilisable.

Les Autrichiens protègent la tour par une l'enveloppe et creusent de nouvelles contre-mines qui ne sont pas toutes accessibles de nos jours. (1737)

Après son dénoyautage, les Prussiens (1835-36) renforcent le réduit par des salles voûtées à l'épreuve de la bombe et ils ajoutent un étage supplémentaire. La tour peut alors accueillir de l'infanterie ainsi que des pièces d'artillerie. Une toiture démontable protège contre l'infiltration des eaux et un pont en bois, posé sur la caponnière, facilite l'accès en temps de paix.

En 1860-61, une batterie d'artillerie est ajoutée sur le flanc gauche.

Lors du démantèlement du fort les parties supérieures sont démolies, les fossés comblés et l'accès aux souterrains fermé. L'espace occupé par les forts de la plaine dans cette partie occidentale de la ville est aménagé en parc public.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les galeries souterraines servent comme abri antiaérien.

Avec le projet de construction d'un parking souterrain dans les années 1990, les Amis de l'histoire de la forteresse de Luxembourg (FFGL) se mobilisent pour la conservation du fort et pensent qu'une nouvelle affectation d'ordre culturel, touristique ou même gastronomique du site pourrait apporter une plus-value à la ville.